Notion de dose

L'évaluation de la dose pour un traitement en radiothérapie varie en fonction de deux notions qui amènent à obtenir un bon rapport bénéfices/risques. On parle de dose de contrôle tumoral et de la dose de tolérance des organes à risques (ou tissus sains).

C'est la dose nécessaire pour obtenir dans 90% des cas l'irradiation totale de la tumeur. Cette dose dépend de plusieurs facteurs :

            Le type histologique de la tumeur : certains types de tumeurs nécessitent plus de doses que d'autres. Il existe peu de tumeurs radio-résistantes, mais il existe un facteur limitant qui est la tolérance des tissus sains empêchant d'atteindre de très hautes doses pouvant permettre la destruction de la tumeur.

            Le volume tumoral : il est évident que plus la tumeur est grosse, plus la dose nécessaire est élevée (et inversement).

            L'aspect de la tumeur : les tumeurs infiltrantes nécessitent plus de doses que les lésions végétantes, probablement due au fait que leurs cellules soient moins bien vascularisées et donc moins bien oxygénées.

            Etant donné que la tumeur est entourée d'organes et de tissus sains, ces derniers, lors de l'irradiation reçoivent une dose plus ou moins importante qui est la cause des effets secondaires du traitement. On appelle les organes sains aux alentours de la tumeur, les organes à risques (OAR) dont leur tolérance est un facteur limitant de la dose que l'on peut délivrer à la zone tumorale.

             Il existe selon les organes, des tolérances différentes. En effet, il y a des organes très radiosensibles (œil, testicule, ovaire) et d'autres peu radiosensibles (os, muscle, vaisseaux). Mais en plus de la radiosensibilité, il faut préserver tous les organes qui ont une fonction vitale comme la moelle, le cœur ou les poumons. La radiosensibilité des organes varie aussi en fonction de certaines pathologies (diabète, affections héréditaires), mais aussi en fonction de l'âge (enfants et personnes âgées).